Intimement liés à la conscience collective, les territoires des Homidées s’étendent au-delà de perceptions non encore explorées, parfois certains visionnaires entreprennent le voyage, et ce, depuis la nuit des temps, de ces périples intérieurs ils ramènent quantité d’observations, d’impressions, d’inventions. Certaines exhalent le parfum du génie, d’autres l’odeur nauséabonde de pensées toxiques.
Les rêves anciens, les élucubrations, les théories à dormir debout, les questionnements loufoques, les sanctuaires de dieux étranges sont autant d’espaces vierges à explorer.
On peut deviner l’aspect de ces territoires en allant promener son attention sur des oeuvres particulières d’artistes et à des périodes différentes de notre histoire.
Lorsque Hieronymus Bosch, grand peintre flamand du XVe siècle peint le jardin des délices, lieu revisité par Salvador Dali en 1932, voit-il réellement le paradis ? Cette immense tour rose posée sur un rocher au centre d’un lac, avec ses dômes piquants et ses pointes en têtes de crevettes végétales, il faudrait peut-être la visiter ?
Mais comment s’opèrent les visites ; arrêtez-vous un instant, mettez votre masse au repos, pensez à un cube rond, une paire de fesses carrée, un éléphant rose, un réservoir de cosmogol, une entité ionisante... Poussez la porte, tendez l’œil... Une part des êtres qui séjournent en ces lieux s’expriment par des sonorités de langages variées.
Ils vous parleront peut-être ?